Nous vous proposons un retour d’expérience ou REX ou RETEX, sur des problèmes qu’il est possible de rencontrer avec des dispositifs de signalements électroniques. Ces derniers peuvent être utilisés sous la forme d’eBalises externes ou internes ou via le drone, en conformité avec la réglementation française. Ce REX fait suite à l’achat par un de nos clients, exploitant et télépilote professionnel, d’un récepteur de signalements électroniques.
Vérifier le bon fonctionnement de vos dispositifs de signalements électroniques

Notre récepteur AERO-Beacon du fabricant Aerodrone.pro décode les signalements électroniques environnants, archive le contenu et les affiche sur une carte… Il vous permettra, en dehors de l’aspect lié à la sécurité en vol, de vérifier le bon fonctionnement de vos dispositifs de signalements électroniques pour être conforme à la réglementation française. Ce dernier peut être émis par une eBalise embarquée (externe ou interne) ou par l’aéronef télépiloté lui-même. Nous avons découvert d’autres intérêts de ce type d’outil dans le cadre de notre retour d’expérience (REX ou RETEX) qui suit.
A l’écoute de notre client pour tenter de poser un diagnostic
Notre client avait des problèmes d’utilisation de notre récepteur pour capter les signaux de ses propres eBalises ou dispositifs via firmware, au nombre d’une petite dizaine. En effet, il possède une belle flotte de drones comme exploitant professionnel. Bien évidemment, il a pensé au début à un dysfonctionnement de notre récepteur AERO-Beacon. Malgré les contrôles du fabricant avant expédition, nous ne sommes pas à l’abri d’un mauvais fonctionnement quand il s’agit de pièces électroniques, même si le risque est faible.
Toujours tester et utiliser un système GPS (drone et eBalise) à l’extérieur
Lors de la discussion, nous sommes rendus compte qu’il testait ses eBalises dans son local. Pour rappel, le système GPS, surtout s’agissant de micro-antenne au sein des balises, ne capte pas ou très mal un signal GPS en intérieur. Donc, nous lui avons suggéré de sortir dehors afin de réaliser son test et de s’écarter de préférence des bâtiments, en zone ouverte.
Possible dysfonctionnement d’une eBalise ou problème de conception
Par contre, il a réussi ensuite à capter le signal d’une seule de ses balises externes, avec notre récepteur. Ce qui était bizarre et non satisfaisant. En effet, en général, c’est du domaine binaire: tout ou rien. Si on se place du côté du fonctionnement du récepteur, on capte toutes les eBalises ou aucunes. Et plus grave, cette dernière achetée chez un revendeur tiers émettait la longitude sans le signe moins (-) devant les coordonnées, ce qui le positionnait à des milliers de kilomètres de sa position réelle, dans le “triangle des Bermudes” pour être caricatural et préserver l’anonymat 😉 Le problème c’est que bien souvent seule une led permet de visualiser le bon fonctionnement et ne met pas à l’abri d’un problème de conception du fabricant.
L’installation d’un firmware, vérifier sa bonne installation, voir activer le dispositif de signalement électronique selon le fabricant
En effet, par exemple, les drones les plus récents des marques DJI ou Parrot (Voir le communiqué), dont la fonctionnalité a été activé via firmware peuvent émettre eux-même sans balise (externe ou interne) tierce. Une majorité des drones récents de notre client, de marque DJI®, donc avec la technologie DJI® OcuSync (Bifréquence en 2,4 GHz et 5,8 GHz) n’émettaient pas de signalement électronique. En fait, ll faut bien vérifier dans l’application du contrôleur vol que le bon firmware requis est bien installé. En fait, il y a une procédure à suivre. Pour DJI®, la simple mise à jour suffirait à activer automatiquement la fonction eID. Par conséquent, vérifiez bien que vous avez bien suivi la procédure prévue par le fabricant DJI®, voir vérifiez avec notre récepteur que vous recevez bien la trame Wifi de signalement électronique:
Voir la procédure de DJI en français pour activer la fonction eIDC’est également le cas, des drones de marques Parrot®. En effet, pour les drones ANAFI, ANAFI Thermal et ANAFI USA de Parrot® même s’ils font moins de 800 grammes, la marque offre la possibilité à l’utilisateur d’activer ou non, après mise-à-jour et via le menu, le signalement électronique. Et donc par voie de conséquence, enregistrer vos drones sur la plateforme AlphaTango de la DGAC avec leur identifiant de dispositif de signalement électronique interne via l’application.
Voir la mise-à-jour de l'App. Parrot FreeFlight 6.7 avec système DRIPeu ou pas d’infos dans les manuels des fabricants pour activer le dispositif de signalement interne
Pour finir, il faut bien reconnaître que les manuels d’emplois des drones de ces deux fabricants ne sont pas très explicites sur le sujet. En effet, il est également nécessaire de définir l’identifiant unique du signalement électronique à enregistrer sur la plateforme AlphaTango de la DGAC. Ce dernier est constitué de l’identifiant (trigramme constructeur) du fabricant (“1581E” pour DJI®) suivi le plus souvent du numéro de série du contrôleur de vol ou du drone. De plus, les utilisateurs bloquent souvent sur les deux types d’identifiants au format international, ANSI/CAT/2063 avec 40 octets ou FR à 30 octets, qu’il est nécessaire de préciser. Pour les drones de marques DJI® et Parrot®, il s’agit de l’identifiant ANSI/CAT/2063 avec 40 octets.
Détails des obligations réglementairesLe côté positif de cette histoire ?
Le côté positif de cette histoire c’est que cette expérience évitera à notre client d’être verbalisé en cas de contrôle et lui permettra d’activer la fonction eID sur ses drones de marque DJI®. De plus grâce à notre récepteur, il a détecté qu’une de ses eBalises externes donnait une mauvaise position GPS. Il pourra donc renvoyer sa eBalise autonome externe défectueuse chez le fabricant ou le revendeur concerné. Il a également évité le retour de son récepteur avec une immobilisation à la clef. Comme revendeur et fabricant cela nous aura sensibilisé à ce type de dysfonctionnements, que nous vous partageons, dans l’intérêt général. Sinon, un “retour produit” constitue toujours une perte de temps pour le client et revendeur ou/et fabricant et un coût à assumer. En général, ou le produit est réparé ou il est procédé à un échange, selon la politique de SAV.
Autres problèmes possibles: batterie non chargée, eBalise éteinte, perte en vol…
Ajoutez le contrôle de votre eBalise, dans la check-list de votre visite de prévol qui doit précéder le décollage de votre drone. Votre eBalise externe autonome est-elle rechargée et est-elle en fonction ?
De plus, vérifiez que votre balise externe est bien fixée fermement sur votre drone. En effet, nous avons eu le retour de nouveaux clients qui ont perdu leurs eBalises en vol.
Attention, le système d’attache type Velcro® agglomère facilement des matières végétales, terre et saletés diverses et parfois facilite le décrochage en vol. Pour cette raison, il lui sera préféré un système auto-agrippant par picots en acrylate, fabriqué par 3M®, très résistant et prévu pour des conditions extérieures (résistant aux UV, basses et hautes température, eau et humidité). Quand les deux bandes de ce système sont pressés l’un contre l’autre, des milliers de « têtes de champignons » (picots) s’intercalent les unes avec les autres créant ainsi une pression perceptible à l’oreille. Ce signal auditif signifie que l’attache est bien verrouillée (voir l’encadré ci-dessous). Ce dernier est doté au dos d’un adhésif acrylique puissant. Par contre, il est un peu plus cher que le traditionnel Velcro®. C’est celui que nous avons vendu avec nos dernières balises de signalement électronique, pour répondre à la demande de certains de nos clients (Pas encore présentées dans notre boutique en ligne).
Comme le disait le philosophe allemand Friedrich Nietzsche: “Le diable se cache dans les détails”. Et comme e-commerçants, télépilotes professionnels de terrain, qui sommes joignables et à l’écoute de nos clients, c’est le type de conseils qui peut faire la différence avec des “pousseurs de cartons” aux abonnés absents et qui vous livreront au mieux avec velcro®, voir sans système de fixation.
Qu’en est-il des contrôles de signalements électroniques sur le terrain ?
Le nouvel arrêté du 16 mai 2022 permet aux forces de l’ordre (FDO) d’exploiter les infos du fichier d’AlphaTango au sujet du signalement électronique. L’étape logique suivante pourrait être la généralisation des contrôles sur le terrain après une formation des “FDO généralistes”. Pour l’instant, il faut bien reconnaître qu’en dehors des zones sensibles relevant de la sureté nationale (centrales nucléaires, Ile longue avec les sous-marins nucléaires stratégiques, bases aériennes ou bases navales ou aéronavales, résidences présidentielles, centrales pénitentiaires …etc…) et des forces de l’ordre spécialisées (BGTA,…), il semble d’après nos retours de terrain, via nos clients ou des membres des FDO, que les contrôles des signalements électroniques soient très rares, voir quasi inexistants. Mais cela pourrait donc évoluer comme évoqué plus haut…
Risque de mauvaises interprétations et de possibles contentieux à la clef lors de contrôles ?
Pour finir, l’arrêté du 27 décembre 2019 permet d’émettre dans la trame WIFI du signalement électronique soit la hauteur sol, ou soit l’altitude du drone ou les deux. Par contre, la hauteur maximum autorisée sauf exception et autorisation est 120 mètres sol. Alors, allez essayer d’expliquer lors d’un contrôle à quelqu’un qui n’est pas “spécialisé aéro” que la seule altitude affichée par la balise (autorisée par l’arrêté du 27 décembre 2019) ne doit pas être comparée au 120 mètres sol maximum autorisés qui est une valeur différente. Même certains fabricants de drones dans leurs manuel d’emploi, voir certains télépilotes formés confondent altitude et hauteur sol ! En effet, vous pouvez être à 1500 mètres d’altitude en vol et à moins de 120 mètres sol. Vous me suivez toujours 😉 Au passage, l’altitude est la solution de facilité pour les fabricants de balises électroniques car elle est donnée directement par la mini-antenne GPS embarquée. Et pour déduire la hauteur sol, cela demande souvent de la programmation en plus, selon les modèles.
Si les contrôles se généralisent sur le terrain dans le futur, c’est à mon avis une source possible de problèmes et de contentieux pour les balises n’affichant que l’altitude de vol. Risque qui pourrait être couteux, également en temps et financièrement pour l’Etat s’il devait les assumer. A moins, que les “FDO généralistes” bénéficient d’une formation sur le sujet, s’ils doivent opérer des contrôles de ce type. Au passage, je ne comprend pas que l’arrêté le permette à cause du risque possible d’erreurs d’interprétations évoqué plus haut. Sinon, pour celui qui est contrôlé, on peut être dans son bon droit et devoir se justifier, voir parfois, dans des cas extrêmes et relativement rares, de devoir défendre ses droits en estant en justice. Donc, de mon point de vue, pour éviter d’éventuels tracas ou problèmes en cas de contrôles, mieux vaut utiliser une balise électronique qui émet une hauteur sol ou hauteur sol ET altitude.
Quels sont les autres intérêts d’un récepteur de signalements électroniques ?

ASSURER VOTRE SECURITE EN VOL VIS-A-VIS DES AUTRES DRONES EQUIPES DE SIGNALEMENTS ELECTRONIQUES
Notre récepteur AERO-Beacon vous permettra aussi de détecter et de visualiser tous les drones équipés d’un signalement électronique (réglementation aérienne). De même, en affichant tous les paramètres de vol, c’est un outil intéressant pour contribuer à votre sécurité en vol vis-à-vis des autres drones équipés. Et ceci, dans un rayon testé à plus d’un kilomètre.
Par exemple, avant de décoller, vous pourrez scanner les drones qui volent à proximité. De même, en cas de doute, vous pourrez également vérifier, en cours de mission, grâce à notre récepteur d’eBalises, si des drones volent à proximité.

ENREGISTRER LES TRACES DES DRONES AUX ALENTOURS (MODE BOITE NOIRE), COMME PREUVE LEGALE
Notre récepteur AERO-Beacon vous permettra aussi d’enregistrer (Mode boîte noire) tous les drones équipés d’un signalement électronique dans un rayon d’environ 1 km. Il s’agit de tous les paramètres de vol en continu, sous la forme de traces que vous pourrez rejouer après coup sur une carte depuis l’application dédiée et gratuite, avec votre smartphone ou tablette. Par exemple, cela pourrait être intéressant à exploiter en cas d’incident ou d’accident en vol avec d’autres drones pour déterminer les responsabilités vis-à-vis des assurances ou des autorités. Les fichiers enregistrés dans le récepteur ne sont pas modifiables en interne et pourraient constituer des commencements de preuves.

RETROUVER PLUS FACILEMENT VOTRE DRONE OU LES DRONES DES TIERS EN CAS DE CRASH OU DE FLY AWAY
Notre récepteur AERO-Beacon fait office de “tracker” ou de boîte noire collectif. En effet, il enregistre en continu les paramètres de vols dont positions instantanées (Longitude et latitude) de tous les drones équipés de signalements électroniques. En cas de perte de drone(s), dans un rayon testé à plus d’un kilomètre, vous pourrez plus facilement retrouver votre drone ou celui des autres.

OUTIL POUR LES FORCES DE l’ORDRE, MILITAIRES, AGENTS DE SECURITE, SITES SENSIBLES…
Notre récepteur AERO-Beacon pourra vous servir d’outil afin de détecter des drones de plus de 800 g en règle ou par déduction des drones malveillants ou suspects. Et ceci, dans un rayon testé à plus d’un kilomètre. Peuvent être concernés: Gendarmerie Nationale (BGTA ou Brigades départementalisées), Police Nationale (PAF ou autres types d’unités), Police Municipale,… Mais aussi des agents assermentés d’une DDTM, de parcs nationaux, de réserves naturelles, agents de sécurité surveillants un site, différentes unités militaires, télépilotes militaires, Gendarmerie de l’Air (Bases aériennes), Gendarmerie Maritime (Bases navales)… Notre récepteur AERO-Beacon vous permettra de visualiser à distance l’identifiant (ID) des signalements électroniques, leurs points de décollage, leurs position instantanées, cap, hauteurs de vols (Limitée à 120 mètres sol ou surface en règle générale…).
Découvrir les caractéristiques en détails du récepteur AERO-Beacon et les produits optionnels en lien
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