Dernière mise à jour : 23/04/2020
La France est en pleine période de confinement, afin de tenter de lutter contre la propagation du virus covid-19. La pratique du drone est-elle autorisée dans le cadre de ce nouveau contexte de pandémie et dans quelles conditions ? Nous vous proposons de répondre à cette question à la suite, selon votre statut de professionnel ou de pratiquant de loisirs.
Vous pratiquiez le drone comme loisirs, avant le confinement
- 1° Trajets entre le domicile et le ou les lieux d’exercice de l’activité professionnelle et déplacements professionnels insusceptibles d’être différés ;
- 2° Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle et des achats de première nécessité dans des établissements dont les activités demeurent autorisées par arrêté du ministre chargé de la santé pris sur le fondement des dispositions de l’article L. 3131-1 du code de la santé publique ;
- 3° Déplacements pour motif de santé ;
- 4° Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance des personnes vulnérables ou pour la garde d’enfants ;
- 5° Déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins des animaux de compagnie.
Les personnes souhaitant bénéficier de l’une de ces exceptions doivent se munir, lors de leurs déplacements hors de leur domicile, d’un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre dans le champ de l’une de ces exceptions.
Voir l'édition #3 du 23 avril 2020 de la newsletter AlphaTango de la DGAC
Pour compléter, la réponse de la DGAC, rapportée dans un article de Frédéric BOTTON, ne laisse aucune ambiguïté sur l’interprétation de l’interdiction de vols de drones loisir en extérieur, je cite: “Suite à l’annonce du Président de la République de réduire à leur plus strict minimum les contacts et les déplacements, un dispositif de confinement a été mis en place le mardi 17 mars à 12h00 pour quinze jours minimum. Ce dispositif de confinement s’applique également pour la pratique de l’aéromodélisme de loisir”. Voir l'article de Frédéric Botton sur Helicomicro.com


Lire les deux dossiers suivants sur les microdrones sur Aerophoto-drones.bzh
Pour rappel, les gestes barrières

Nous vous renvoyons sur le site de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). Ce dernier propose une page avec des réponses aux questions fréquemment posées sur les masques de protection respiratoires et les risques biologiques.
Lire la FAQ masque de protection respiratoire par l'INRSNous proposons dans la boutique un masque de taille unique multiusages et lavable. Il a été testé par la labo de la Direction Générale à l’Armement (DGA). Il est destiné à éviter, lors de l’expiration du porteur, la projection de sécrétions des voies aériennes ou de salive pouvant contenir des agents infectieux transmissibles par gouttelettes ou voie aérienne.
Voir notre masque lavable à usages multiples testé DGA
Vous êtes exploitant et télépilote de drone professionnel en France
Vous pouvez si vous le souhaitez poursuivre votre activité professionnelle en extérieur dans le cadre des activités dites particulières. A vous comme travailleur solo ou à votre employeur d’apprécier la situation au regard des risques potentiels et de la balance bénéfices/risques. Au passage, la zone d’exclusion des tiers jouera le rôle de distanciation sociale, en évitant les contacts avec les tiers.
Voir l'édition #3 du 23 avril 2020 de la newsletter AlphaTango de la DGAC Par contre, vous devrez vous munir de votre attestation de déplacement dérogatoire numérique ou papier (travailleurs indépendants) ou justificatif de déplacement professionnel (salariés) afin de pouvoir opérer de manière dérogatoire selon le nouveau Décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.- Dans le cas le plus courant: ” Trajets entre le domicile et le ou les lieux d’exercice de l’activité professionnelle et déplacements professionnels insusceptibles d’être différés”.
- Si une autorité (Préfecture par exemple) vous réquisitionne: ” Déplacements aux seules fins de participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative et dans les conditions qu’elle précise.”
Si vous êtes salariés (ne concerne pas les travailleurs indépendants), votre employeur doit remplir le Justificatif de déplacement professionnel. La durée de validité de ce justificatif est déterminée par l’employeur. Il n’est donc pas nécessaire de le renouveler chaque jour. Cette durée doit tenir compte de l’organisation du travail mise en place par l’employeur (rotations de personnel par exemple) ainsi que des périodes de congé ou de repos
Ce dernier document, établi par l’employeur, est suffisant pour justifier les déplacements professionnels d’un salarié, qu’il s’agisse :
- du trajet habituel entre le domicile et le lieu de travail du salarié ou des déplacements entre les différents lieux de travail
lorsque la nature de ses fonctions l’exige : - des déplacements de nature professionnelle qui ne peuvent pas être différés, à la demande de l’employeur.
Application du scénario S3 selon les préfectures ?
Au moins quatre départements avec restrictions pour le scénario S3:
Le département du Haut-Rhin (68) situé dans la région région Grand Est. Nous n’avons pas retrouvé d’arrêté préfectoral. Par contre, en pratique, selon certains professionnels, il semblerait que dans les faits, les demandes de survol en zones peuplée (S3) des drones, au dessus des communes du département du Haut-Rhin (68) soient refusées.
Le département des Yvelines (78) situé dans la région Ile de France. Nous n’avons pas retrouvé d’arrêté préfectoral. Par contre, en pratique, selon certains professionnels, il semblerait que dans les faits, les demandes de survol en zones peuplée (S3) seraient suspendues du fait de la situation exceptionnelle. En effet, la préfecture des Yvelines aurait mis en place un plan de continuité d’activité restreint pour assurer, le maintien, des prestations de services et des tâches opérationnelles essentielles. Dans ce contexte, l’instruction des déclarations préalables de travail aérien au moyen d’un aéronef sans personne à bord serait suspendue
De même, l’instruction des demandes de dérogation de survol à basse altitude pour du travail aérien serait aussi suspendue et seules les demandes présentant un caractère urgent et essentiel pour la sécurité publique seraient instruites.
Le département du Var (83) situé dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. En effet, un 2e arrêté préfectoral en date du 1 avril 2020, interdit temporairement le survol en zones peuplée (S3) des drones, au dessus des communes du département du Var (83) et ceci jusqu’au 15 avril 2020. Seuls les vols des drones d’Etat ou affrétés par l’état pour le secours, le sauvetage et la sécurité, et les vols des opérateurs télécoms ne sont pas concernés par cette mesure réglementaire. Il fait suite à un premier arrêté préfectoral du même style, pris le 18 mars 2020 et qui était valable jusqu’au 31 mars 2020.
Adaptation de votre MAP au contexte de pandémie ?
A priori, si vous continuez votre activité sur le terrain, vous devriez avoir modifié votre Manuel d’Activités Particulières (MAP) afin de tenir compte du nouveau contexte de pandémie et des nouveaux risques identifiés comme corolaire.La santé des salariés au travail ?
Sinon, selon le Code du travail : articles L4121-1 et L4121-5 , l’employeur doit veiller aux santé et sécurité au travail des salariés en mettant en place des actions de prévention. Il doit également évaluer les risques professionnels des postes de travail. En cas de non-respect, l’employeur peut engager sa responsabilité civile et/ou pénale.
Pour finir, selon le Code du travail : articles L4131-1 à L4131-4, le salarié dispose d’un droit d’alerte et de retrait. En effet, lorsque la situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, le salarié peut quitter son poste de travail ou refuser de s’y installer sans l’accord de l’employeur.